Moins usée dans le Slam à Bukavu, la langue Kiswahili attire petit à petit l’attention des artistes. La slameuse Aimée Simi est en première ligne. Ses slams Swahili valorisent cette langue nationale qui semble être négligée dans les créations et spectacles.
Son engagement est nourri par la volonté de faciliter la transmission des messages de sensibilisation de toutes les catégories des personnes sur des questions de société.
Membre du collectif Bukavu slam session, Aimée Simi croit en la puissance de la langue Kiswahili pour réveiller les talents des artistes longtemps cachés, victimes de l’ignorance de la valeur que regorge cette langue.
« J’ai l’espoir de faire découvrir la langue kiswahili dans différentes nations par mon talent. Mes prestations à l’international seront utiles pour ma promotion et celle de cette langue mère souvent négligée par des générations actuelles », dit-elle.
Aimée Simi s’illustre par son inspiration née de sa participation à un spectacle slam swahili depuis quatre bonnes années. Sa distinction expliquée par la langue, motive son épanouissement dans le secteur culturel.
Unique femme dans le slam Swahili à Bukavu, Aimée Simi rappelle à ses semblables que l’usage de kiswahili dans le slam n’est en aucun cas un art des illettrés ni des non éveillés comme l’imaginent certains fanatiques des arts oratoires.
« Toutes les slameuses de Bukavu utilisent la langue française peut être pour prouver leur professionnalisme ou civilisation, mais je pense qu’elles tombent dans une mauvaise compréhension. Cet art nécessite la diversité des langues pour le rendre bénéfique à tout le monde », renchérit-t-elle.
Elle soutient que la forte participation des femmes dans ce domaine créerait une collaboration et complémentarité dans la réalisation de la mission d’éduquer, sensibiliser, divertir, etc.
Aimé Simi rassure à la communauté plus particulièrement aux parents que l’art dans sa diversité est nécessaire pour le développement intellectuel et morale de leurs enfants contrairement aux connotations accordées innocemment a ce métier qui étouffent parfois le décollage de cette carrière.
Par ce domaine, elle veut faire passer les messages jusqu’au niveau international pour faire preuve de l’existence et importance de ce patrimoine congolais partout au monde.
Elle ose croire que plusieurs jeunes cachent en eux ce talent qui devrait trouver en cet appel une opportunité de le découvrir.
Gisèle Bashwira.